
La FAQ
Conseillers BGE & TIH
Dans le cadre du programme Créer sa Réussite, le collectif ResoTIH met à votre disposition cette FAQ exclusivement dédiée aux conseillers BGE. Conçue à partir des questions les plus courantes posées par les conseillers, elle vise à apporter des réponses claires et opérationnelles sur l’accompagnement des Travailleurs Indépendants Handicapés (TIH).
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Accompagnement et ressources

Choix du statut juridique

Compensation du handicap

Défis et solutions

Droits et aides spécifiques

Gestion des besoins spécifiques

Valorisation et visibilité
Accompagnement et ressources
Choix du statut juridique
Défis et solutions
Droits et aides spécifiques
Gestion des besoins spécifiques
Valorisation et visibilité
Compensation du handicap
Dans un premier temps, il est important de distinguer les comportements agressifs et certains symptômes du trouble psychotique. En effet, certains symptômes du trouble psychotique comme les hallucinations visuelles ou auditives sont souvent effrayants pour les personnes qui les vivent et peuvent amener des comportements qui semblent agressifs. Pourtant, les personnes souffrant d’un trouble psychotique ne sont généralement pas agressives et risquent beaucoup plus de se faire du mal que de blesser autrui.
L’agressivité se présente sous plusieurs formes : verbales (insultes, menaces…), comportementales (posture, gestuelle…) et émotionnelle (la voix monte, colère…). La majorité des conduites agressives est liée à l’utilisation de substances (alcool et drogue). Si vous pensez que la personne est sous l’emprise de substances, redoublez de vigilance.
Afin de désamorcer la situation, parlez lentement et avec assurance en utilisant un ton de voix bienveillant. Ne menacez pas la personne et n’utilisez pas de paroles à connotation négatives. Conseillez à la personne de s’asseoir car cela dénoue la tension musculaire mais ne restreignez pas ses mouvements. Anticipez une solution de retrait pour vous et envisagez le stade où vous pourriez avoir à appeler la police.
En cas de comportements légèrement agressifs, vous pouvez utiliser des techniques de Communication Non Violente.
Observer sans juger [observation] :
- D’abord, observez les comportements de manière neutre, sans jugement. Tentez de décrire la situation, les faits, de manière objective.
- Par exemple, dire : « Vous êtes agressif » auprès d’un TIH n’est pas une observation, c’est un jugement. Vous pouvez dire « Je remarque que vous avez haussé la voix et que vous semblez agité. » qui est une observation.
Exprimer ses propres ressentis [sentiment] :
- Partagez vos émotions de façon claire et honnête, sans accuser l’autre. Utilisez des phrases à la première personne pour exprimer vos sentiments sans juger ni blâmer.
- Par exemple, lorsque la conversation devient tendue “Je me sens un peu déstabilisé.e. Je suis ici pour vous aider.”
Identifier les besoins du TIH [Besoins] :
- Derrière une réaction agressive se cache souvent une préoccupation importante. Essayez de comprendre les besoins sous-jacents du TIH.
- Encouragez le dialogue : « J’aimerais comprendre ce qui vous préoccupe pour que nous puissions trouver une solution qui vous convient. »
Faire une demande claire et respectueuse auprès du TIH [Demande] :
- Proposez une demande positive, concrète, précise et ouverte afin de poursuivre le dialogue.
- Par exemple : « Je comprends que cette situation est stressante pour vous. Seriez-vous d’accord pour que nous cherchions une solution ensemble, dans le calme ?”
Enfin, si vous remarquez que la personne semble avoir des hallucinations sensorielles, qu’elle essaye de discuter ou de négocier avec elles, qu’elle a un comportement à risque pour elle-même ou pour les autres et qu’elle semble avoir un niveau de détresse élevé, elle est probablement en crise psychotique. Il est important de savoir que les délires ou les hallucinations sont très réels pour ceux qui en ont. Ne rentrez pas dans les délires ou les hallucinations mais ne les niez pas non plus. Écoutez la personne avec bienveillance, laissez la parler et utilisez des phrases simples et courtes en restant calme. Si vous êtes plusieurs, ne parlez pas entre vous, ne chuchotez pas et parlez l’un après l’autre. Faites savoir à la personne que vous êtes là pour l’aider et essayez de savoir si elle a mis en place un plan de prévention des rechutes ou si elle a désigné des personnes de confiance. Dans ce cas, proposez-lui votre aide pour téléphoner. Si vous ne parvenez pas à apaiser la situation, appelez un service d’urgence (112, 15 ou 18).
Accompagner les travailleurs indépendants handicapés (TIH) nécessite d’adapter les conseils en fonction des spécificités de chacun. Si certaines grandes caractéristiques peuvent être associées aux différents types de handicap (voir-ci-dessous), il est avant tout essentiel d’être à l’écoute de la personne concernée. Chaque individu a des besoins spécifiques, et la meilleure façon de les comprendre est de poser la question directement comme par exemple “De quoi avez-vous besoin pour que l’accompagnement se déroule au mieux ?”
- Handicap psychique :
- Favoriser un environnement calme, avec peu de stimuli visuels ou sonores.
- Diviser les tâches en petites étapes.
- Proposer des outils de planification et fixer des objectifs réalistes.
- Handicap moteur :
- Si possible et nécessaire, adapter le poste de travail du TIH avec des équipements ergonomiques ou réglables.
- Selon la préférence du TIH, privilégier les rendez-vous en distanciel.
- Pour les rendez-vous, envisager une aide humaine pour certaines tâches ou déplacements.
- Handicap visuel :
- Fournir des comptes-rendus pouvant être accessibles via des outils de synthèse vocale (word par exemple)
- Pour cela : structurer correctement votre mail avec des titres et sous-titres ; opter pour des phrases simples et des paragraphes courts ; éviter les tableaux complexes ou imbriqués ; éviter les URL longues et complexes dans le corps du texte ; ne pas transmettre d‘images contenant du texte non décrit ; vérifier le document ou le mail avec un lecteur d’écran pour s’assurer de sa lisibilité.
- Handicap auditif :
- Proposer des échanges via des outils de visioconférence permettant le sous-titrage instantané (Google Meet par exemple).
- Si besoin, privilégier les échanges écrits.
- Si besoin, pour vos rendez-vous avec les TIH, il est possible de se mettre en lien avec un organisme d’interprétariat en LSF – Langue des signes française ou en LPC – Langage parlé complété.
- Troubles cognitifs :
- Simplifier les consignes, utiliser des supports visuels ou des rappels écrits. Vous pouvez vous baser sur la méthode des FALC – Fiche Facile à Lire et à Comprendre. https://www.monparcourshandicap.gouv.fr/facile-lire-et-comprendre
- Favoriser un environnement calme avec peu de stimuli
- Maladies invalidantes (ex. fatigue chronique, douleurs) :
- Permettre des horaires flexibles ou des pauses régulières.
Approche globale :
- Collaborer étroitement avec la personne pour comprendre ses besoins et proposer des solutions personnalisées.
- S’informer sur les aides existantes auprès d’organismes spécialisés (MDPH, AGEFIPH, Cap Emploi).
Dans le cadre du programme “Créer sa Réussite” de l’accompagnement des bénéficiaires en situation de handicap par la BGE, Linklusion propose la réalisation de pré-diagnostics de compensation du handicap. Cette prestation vise à identifier les besoins en matière de compensation afin de favoriser l’autonomie et l’insertion professionnelle des TIH. Inscription – Pré-diagnostic compensation du handicap – Créer sa réussite TIH
Un TIH est un travailleur indépendant handicapé. Obtenir le statut de TIH nécessite 2 choses :
- Être reconnu par une RQTH comme handicapé
- Avoir une entreprise
Pour un Travailleur Indépendant Handicapé (TIH) souhaitant lancer son entreprise, les premiers pas incluent :
- Définir l’idée et valider le projet : Comme tout projet entrepreneurial, cela commence par définir une cible, des objectifs opérationnels et commerciaux, et la réalisation d’une étude de marché. Le projet doit également être compatible avec les conséquences du handicap. Il conviendra de faire le point en termes de fatigabilité, horaires de travail et incapacités en réalisant un semainier type par exemple et rédigeant une “fiche de poste” idéale.
- Élaborer un business plan : Ce document permet d’analyser la faisabilité technique et financière du projet. Il sert aussi à anticiper les besoins en financement en tenant compte des aides disponibles pour les personnes en situation de handicap, notamment les aides à la compensation. Quels sont les principaux circuits de compensation du handicap ?
- Choisir le statut juridique : Le choix du statut dépend de plusieurs facteurs : situation personnelle, protection sociale souhaitée, perspectives de développement et d’embauche. Il est recommandé de se faire accompagner pour identifier le statut le plus adapté en prenant en compte les spécificités liées au handicap. Travailleur Indépendant Handicapé (TIH) : comment choisir le statut juridique le plus adapté ?
- Tester l’offre et affiner le positionnement : Avant le lancement officiel, une offre-test permet de vérifier la clarté de l’offre et son potentiel de vente. Cette phase inclut la préparation d’un pitch adapté aux différents interlocuteurs et la décision d’évoquer ou non le handicap pour valoriser l’incitation financière dont le client pourrait bénéficier. Comment fonctionne l’incitation financière des achats inclusifs TIH : comment en faire bénéficier mes clients ?
- Se faire accompagner et itérer : Se faire accompagner par des dispositifs spécialisés et procéder à des ajustements basés sur les retours du marché sont essentiels pour renforcer la viabilité du projet.
- Accomplir les formalités administratives : Réaliser les démarches d’immatriculation de son entreprise auprès des organismes compétents, en se faisant aider si nécessaire (comptable) et ne pas oublier de souscrire aux assurances professionnelles nécessaires, se renseigner sur les assurances complémentaires et de s’informer sur les obligations fiscales et sociales. Dans le cas où le TIH a suivi un accompagnement dans le cadre de l’aide à la création, il peut, sous certaines conditions, bénéficier d’assurances via le partenariat AGEFIPH / Entrepreneur de la cité : https://www.entrepreneursdelacite.org/agefiph.
Être travailleur indépendant handicapé (TIH) implique de conjuguer des responsabilités entrepreneuriales et de probables contraintes liées à sa santé. Dans ce contexte, l’appui psychologique peut être un véritable allié pour mieux gérer le stress et préserver son équilibre personnel et professionnel.
1. Créer ou renforcer son réseau personnel et professionnel
Cultiver un réseau de soutien, qu’il soit personnel ou professionnel, est essentiel pour un Travailleur Indépendant Handicapé (TIH). Les proches jouent un rôle crucial dans le parcours entrepreneurial, ils sont un appui puissant face aux défis quotidiens. Du côté professionnel, rejoindre des groupes d’entrepreneurs (clubs, regroupements, forums) permet de tisser des liens solides, d’échanger des conseils pratiques et même d’accéder à des opportunités.
De plus, de nombreuses associations spécialisées dans le handicap, telles que l’UNADEV, l’Association Valentin Haüy, la Fédération Nationale des Sourds de France ou encore des GEM (Groupe d’entraide de parole), offrent des solutions pour réduire l’isolement, échanger sur la situation de handicap et faciliter l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap.
2. Planifier pour préserver sa santé
Une organisation adaptée est primordiale pour maintenir un équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Il est important de planifier des moments de travail et de repos, d’inclure les rendez-vous médicaux et de prévoir du temps pour soi.
Par exemple, pour les TIH ayant des troubles cognitifs, des outils comme Tiimo, Notion, Trello ou Remember the Milk sont particulièrement utiles. Ils permettent de structurer les tâches, de définir des rappels fréquents et d’organiser un agenda flexible en fonction des besoins.
Pour les TIH souffrant de troubles psychiques (comme la dépression ou l’anxiété), des applications comme Google Agenda, Daylio et Focus@Will aident à ajuster le rythme de travail, à intégrer des pauses et à suivre l’humeur, favorisant ainsi un quotidien plus serein.
3. Si besoin, faire appel à des professionnels dédiés
Le dispositif « Mon soutien psy » propose jusqu’à 12 séances d’accompagnement psychologique chez un psychologue partenaire.
Grâce à ces actions, un TIH peut préserver son équilibre, développer son activité tout en veillant à sa santé mentale.
Les troubles neurodéveloppementaux (TND) regroupent divers troubles tels que le trouble du spectre de l’autisme (TSA), le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), les troubles « dys » et d’autres encore. Ils sont généralement liés à des dysfonctionnements affectant une ou plusieurs zones du cerveau, impactant généralement des fonctions cognitives essentielles comme la socialisation, la communication, la motricité, l’attention, le raisonnement, la mémoire ou encore les apprentissages.
Toutefois, chaque individu présente des particularités. Ainsi, bien que certaines caractéristiques soient fréquentes, elles ne sont pas systématiques. Il est donc primordial d’échanger directement avec chaque TIH afin de comprendre ses besoins spécifiques et d’adapter les modalités d’accompagnement. Ainsi, plutôt que de supposer ses besoins, il est préférable, en accord avec le TIH, de poser des questions ouvertes et bienveillantes pour adapter votre accompagnement :
- Poser des questions sur ses préférences en matière de communication
- Quel est votre mode de communication préféré ? (écrit, oral, visuel…)
- Souhaitez-vous que je reformule ou résume certaines informations ?
- Comprendre ses besoins en organisation et en gestion du temps
- Quel est le format de rendez-vous qui vous convient le mieux ? (courtes sessions régulières, longues réunions espacées…)
- Avez-vous des difficultés à prioriser vos tâches et votre emploi du temps ?
- Adapter l’environnement de travail et les échanges
- Y a-t-il des éléments dans l’environnement de travail qui vous aident à mieux vous concentrer ou, au contraire, qui peuvent vous distraire ?
- Avez-vous des sensibilités particulières à prendre en compte ? (bruits, lumières, etc.)
Ces propositions de questions ne sont pas exhaustives. Chaque TIH ayant des troubles neurodéveloppementaux a ses propres besoins spécifiques. Il est donc essentiel d’adapter ces questions en fonction de la situation et de la personne en face de vous, et de co-construire avec lui des solutions adaptées Quels conseils pour adapter l’accompagnement d’un TIH ayant des troubles du neurodéveloppement ?
Avant de consulter les informations ci-dessous, nous vous recommandons de prendre connaissance des éléments de la question : Comment aborder les besoins spécifiques d’un TIH ayant des troubles du neurodéveloppement ? Il est donc essentiel d’adopter une approche individualisée en échangeant avec le TIH sur ses besoins spécifiques afin de co-construire des solutions adaptées.
Voici quelques suggestions pour accompagner au mieux les TIH ayant des troubles du neurodéveloppement :
Clarifier et structurer les échanges
- Utiliser un langage clair, concis et structurer les informations en étapes.
- Reformuler et fournir des supports écrits (Compte-rendu)
Adapter la communication
- Privilégier l’écrit (mails, messageries) ou l’oral selon les préférences du TIH
- Utiliser des supports visuels (schémas, tableaux, carte mentale)
Gérer le temps et l’organisation
- Planifier des rendez-vous adaptés (sessions courtes ou longues ; régulières ou espacées)
- Proposer des outils ou des applications pour les aider à structurer leurs tâches.
Adapter l’environnement de travail et les interactions
- Privilégier un environnement calme pour les rendez-vous d’accompagnement
- Être attentif aux sensibilités particulières (lumières vives, bruits, surcharge d’informations)
Ces recommandations ne sont pas exhaustives et doivent être personnalisées en fonction de chaque individu. Il est essentiel de faire un suivi régulier, de vérifier que les actions mises en place fonctionnent et, si nécessaire, de les ajuster.
Les personnes vivant avec un trouble du neurodéveloppement peuvent être confrontées à des obstacles qui limitent parfois leur capacité à évoluer dans le monde du travail. Toutefois, chaque individu présente ses propres particularités. Bien que certaines caractéristiques soient fréquemment observées, elles ne sont pas systématiques. Ainsi, les difficultés rencontrées par un TIH présentant ce type de trouble ne seront pas nécessairement les mêmes que celles d’un autre TIH.
Voici quelques exemples des difficultés fréquemment rencontrées par les TIH dans la société et notamment dans le milieu professionnel :
- Gestion difficile de l’imprévu ou des situations inconnues.
- Difficultés à se repérer dans le temps et l’espace, ou à traiter des informations complexes.
- Difficultés à structurer, organiser et intégrer les données ou les consignes.
- Analyse des situations limitée ou difficile à mobiliser.
- Difficultés à comprendre les interactions sociales et les émotions des autres.
- Difficultés à mobiliser sa mémoire, notamment à court terme.
- Difficultés à gérer ses émotions ou à réguler son comportement face aux situations stressantes.
- Impatience et nervosité exacerbée.
- Sensibilité accrue au stress et forte émotivité
- Difficultés à se mettre en mouvement et à prendre des décisions
Exemples concrets :
- Un TIH graphiste avec un TSA peut avoir du mal à gérer une demande de dernière minute d’un client pour modifier une présentation. Ce type d’imprévu peut provoquer un stress intense et désorganiser sa journée.
- Un TIH développeur web ayant un TDAH qui reçoit un message urgent d’un client, son site dysfonctionne. Il ressent une pression extrême mais a du mal à hiérarchiser cette demande par rapport à ses autres tâches.
- Un TIH consultant handicap avec une dysphasie qui, lors d’une réunion en visio avec un prospect, cherche ses mots et peine à structurer ses idées à l’oral, ce qui le met mal à l’aise.
Les principaux obstacles rencontrés par les TIH sont :
- Discrimination et stigmatisation liés à leur situation de handicap
Les TIH peuvent faire face à des discriminations liées à leur situation de handicap. En effet, le handicap reste la première cause des saisines en 2023, d’après le Défenseur des droits. Cette discrimination peut notamment se manifester au moment de conclure une vente auprès d’un client qui pourrait préférer choisir d’acter une collaboration auprès d’un travailleur indépendant non en situation de handicap. Cette discrimination peut aussi se repercuter au niveau du prix de la prestation parfois “minorée” par le TIH ou le client.
- Une faible sensibilisation des entreprises au statut de TIH et à l’incitation financière
Cette communication autour du statut de TIH nécessite encore aujourd’hui un fort plaidoyer pour permettre aux travailleurs indépendants d’avoir accès plus facilement à certaines entreprises. Chaque acteur a un rôle à jouer pour porter ce statut et le rendre visible. Des plateformes de mise en relation (Malt, Linklusion) peuvent aider à établir un premier contact avec un client en abordant le sujet du handicap.
- Accessibilité physique et numérique des espaces virtuels ou réels :
Les TIH peuvent avoir des difficultés pour accéder à des environnements de travail physique ou virtuel. Ce manque d’accessibilité peut réduire les opportunités commerciales ou de développement commercial (exemple : manque de formation). Il est donc crucial de renseigner les TIH sur les solutions de compensation du handicap. Quels sont les principaux circuits de compensation du handicap ?
- Précarité financière
Les TIH peuvent être confrontés à la précarité financière. Ils ont ainsi des enjeux de développement financier et/ou de trésorerie importants, notamment au démarrage de leur activité. Afin d’éviter toutes difficultés ou freins dans le cadre du développement économique de l’activité entrepreneuriale, il peut être intéressant de recourir à des aides à la création (dans le cadre des parcours portés par l’AGEFIPH par exemple) et de sécuriser le versement des minimas sociaux (RSA, AAH).
- Enjeu de cumul avec l’allocation adulte handicapée ou d’autres allocations (invalidité)
Les TIH sont souvent confrontés à des enjeux de cumul entre des aides perçues pour leur situation de handicap et les revenus générés dans le cadre de leur activité. Les règles de cumul sont difficiles à comprendre et un arrêt brutal d’une aide, notamment l’AAH, n’est pas impossible. Dans ce cas, il faut conseiller aux personnes de prendre contact le plus rapidement avec leur CAF en privilégiant un rendez-vous pour expliquer le cas particulier. Les situations de handicap sont souvent évolutives, il est donc parfois nécessaire de pouvoir conserver ces aides.
- Détresse psychologique et émotionnelle
Les facteurs de développement d’un trouble psychique sont biologiques, psychologiques et sociaux. Il n’est pas rare que les TIH, du fait de leur activité professionnelle, leur situation de handicap et parfois une situation financière instable cumulent plusieurs de ces facteurs. Il convient donc d’être vigilant à tout changement de comportement chez la personne accompagnée afin de pouvoir l’accompagner vers l’accès au soin. Le soutien de l’entourage est crucial dans ces moments.
L’entrepreneuriat est une aventure difficile qui nécessite un engagement maximum. Lorsqu’une personne est sujette au handicap, elle doit gérer, en plus des différentes missions liées à son projet, de nombreux facteurs liés à sa condition de santé. Cela peut être une capacité d’attention limitée, une fatigue persistante ou des difficultés pour se déplacer. Il est important de garder à l’esprit que chaque individu est unique et deux personnes qui partagent le même handicap peuvent réagir de manière totalement différente à la même situation. Lorsque vous vous trouvez devant une personne en souffrance, il devient primordial d’évaluer le degré d’urgence de la situation afin de graduer votre réponse. Il y a généralement des signes avant-coureurs : physiques, émotionnels ou cognitifs. Comme pour toutes les crises, l’anticipation et l’adoption de mesures préventives permettent de limiter l’impact négatif sur sa vie et son projet entrepreneurial.
1. Adopter une bonne organisation & prioriser : Lorsque l’on développe son entreprise, il y a de nombreux sujets à gérer. Administration, gestion, marketing ou commercial, ce sont autant de thématiques et de tâches à réaliser. Organiser ses journées en bloquant des créneaux pour chaque chose et prioriser ses actions est un moyen efficace pour réduire le stress. Des outils d’aide à l’organisation – telle que la matrice d’Eisenhower – peuvent également aider à prendre des décisions éclairées et rationnelles. L’organisation de la journée doit prendre en compte les contraintes liées à la situation de handicap. Si cela est nécessaire, des aides à la compensation du handicap peuvent être demandées auprès de l’AGEFIPH. Quels sont les principaux circuits de compensation du handicap ?
2. Hygiène de vie : Une bonne hygiène de vie passe par un sommeil adapté à ses besoins physiologiques, une alimentation saine et lorsque cela est possible, la pratique d’une activité sportive. Des activités douces telles que la méditation, la relaxation ou la respiration peuvent permettre de réduire le sentiment d’anxiété et l’inconfort lié au surmenage.
3. Solliciter l’aide d’un professionnel compétent : Savoir demander de l’aide et accepter que l’on ne puisse pas tout résoudre soi-même est un défi immense. Que ce soit un professionnel de santé ou un coach, il est parfois nécessaire de partager ses difficultés avec quelqu’un. Ces experts peuvent aider à trouver des solutions personnalisées, tant sur le plan mental que physique. Ils offrent un accompagnement adapté à chaque situation et permettent de mieux comprendre et gérer les impacts du handicap.
Gérer les moments de surmenage ou de crise est un défi pour tous les entrepreneur.es et spécifiquement pour les travailleurs indépendants handicapés, mais il est possible de prévenir et d’atténuer ces situations. En étant attentif à ses limites, en planifiant son travail et en demandant du soutien, il est possible de traverser ces périodes difficiles sans se laisser submerger.
Bon à savoir : L’Aide Psychologique aux Entrepreneurs en Souffrance Aigüe (APESA) est un dispositif d’urgence initié au Tribunal de Commerce et déployé dans l’ensemble des juridictions commerciales françaises. Il permet à un chef / une cheffe d’entreprise en détresse psychologique d’obtenir un soutien et une écoute par un professionnel compétent. Ce service est gratuit, confidentiel et de proximité.
Dans le cadre des troubles psychiques, la crise est un état de détresse aiguë psychique. Pendant la crise, la personne concernée est en souffrance même si cela ne transparaît pas toujours dans son comportement. En cas de crise psychique, il conviendra d’assister la personne ou a minima d’appeler les secours (112, 15 ou 18). Voici quelques indications répondant à différentes crises psychiques :
- Pensées ou intentions suicidaires (crise suicidaire) :
- Tout le monde peut-être concerné par des pensées ou intentions suicidaires
- Ces pensées ne sont généralement pas directement liées à l’envie de mourir mais plutôt au souhait d’arrêter la souffrance
- La consommation de substances (alcool, drogues…) augmente le risque suicidaire
- Si vous pensez que quelqu’un a des idées suicidaires, posez-lui directement la question sans émettre de jugement : “Avez-vous des pensées suicidaires ?”
- Si la réponse est positive, proposez-lui d’appeler des professionnels de santé ou de l’emmener aux urgences
- Si vous avez des doutes ou que vous n’êtes pas à l’aise pour poser la question, appelez le 3114 (numéro national de prévention du suicide) pour avoir un avis professionnel sur la situation
- Attaque de panique / crise d’angoisse :
- L’attaque de panique ou crise d’angoisse déclenchent (à quelques minimes exceptions) les mêmes symptômes que la crise cardiaque, il est donc conseillé de ne pas prendre de risque et de calquer votre assistance sur les premiers secours physiques en appelant le SAMU
- Si la personne vous affirme faire une attaque de panique, sachez que cette attaque de panique passera d’elle-même (10 à 20 minutes généralement), sans relation avec la manière dont vous agissez. Il n’est pas conseillé d’encourager des techniques spécifiques comme la cohérence cardiaque n’est pas conseillé ou faire souffler dans un sac. Restez simplement près de la personne et rassurez-la en ne minimisant pas sa souffrance qui est bien réelle.
- En cas de crise psychotique, vous pouvez vous référer à la question 1 où le sujet est abordé au dernier paragraphe (Comment aborder un TIH qui montre des comportements agressifs ?)
Pour aller plus loin, le RESOTIH conseille la formation de PSSM France : Premiers Secours en Santé Mentale (PSSM). Pour en savoir plus sur la formation PSSM et comment vous inscrire, vous pouvez consulter ce lien : Formation PSSM.
Les personnes vivant avec un handicap psychique peuvent être confrontées à des obstacles qui limitent parfois leur capacité à évoluer dans le monde du travail. Parmi ces troubles, on retrouve les troubles anxieux, les troubles dépressifs ou encore les troubles psychotiques. Il est fréquent que ces troubles impactent plusieurs aspects de la vie professionnelle d’un TIH.
Voici quelques difficultés fréquemment rencontrées par les TIH dans la société et le milieu professionnel :
- Difficultés dans les interactions sociales et la communication.
- Difficultés à anticiper, à entreprendre ou à persévérer.
- Problèmes de gestion du temps et des délais.
- Variabilité de la motivation et de l’énergie selon l’état psychique.
- Difficultés à se concentrer, fixer son attention et à mémoriser.
- Peur du jugement et perte de confiance en soi.
Exemples concrets :
- Lors des épisodes maniaques, un TIH souffrant de troubles bipolaires peut avoir tendance à parler rapidement et à enchaîner les idées sans transition claire.
- Un TIH souffrant de dépression peut reporter régulièrement la mise à jour de son projet, incapable de se concentrer ou de prendre des décisions claires.
- Un TIH souffrant de TOC peut sans cesse relire et modifier son business plan, retardant sa finalisation par peur qu’il contienne des erreurs malgré de nombreuses vérifications.
Ces défis soulignent la nécessité d’aborder les besoins spécifiques des TIH ayant des troubles psychiques et de leur proposer un accompagnement et des ressources adaptées pour faciliter la finalisation de leur projet ou le développement de leur activité.
Les travailleurs indépendants en situation de handicap moteur font face à de nombreux défis dans leur vie professionnelle, notamment en matière d’accessibilité. Se déplacer pour rencontrer des partenaires peut s’avérer compliqué en raison du manque de transports adaptés et de lieux insuffisamment accessibles (ex. : peu de taxis PMR, transports en commun mal équipés, pas d’ascenseur). Cette problématique s’étend également aux espaces de travail personnels, qui nécessitent des aménagements spécifiques et des outils adaptés, souvent coûteux. Certains handicaps ne permettent par exemple pas d’utiliser les souris ou claviers que l’on trouve habituellement dans les commerces. De même, une personne en fauteuil roulant doit adapter son bureau avec un plan de travail réglable en hauteur ou des périphériques ergonomiques.
L’accès aux événements de réseautage, pourtant essentiels pour développer son activité, peut constituer un autre obstacle. De nombreux lieux ne prennent pas en compte les besoins des personnes en situation de handicap, limitant ainsi leurs opportunités de mise en relation et de développement professionnel.
Les missions liées à l’activité de l’entrepreneur peuvent aussi représenter des défis. La gestion du temps et la fatigue, souvent plus importante pour un TIH, imposent un rythme de travail différent. Adapter ses journées en fonction de son énergie disponible peut ralentir certaines démarches, impactant ainsi la rentabilité de l’activité. Certaines personnes favorisent le télétravail, ce qui implique une certaine aisance avec les outils numériques.
Ces difficultés entraînent des coûts supplémentaires. Bien que des aides à la compensation existent, elles ne couvrent pas toujours l’ensemble des besoins. Par ailleurs, les préjugés liés au handicap demeurent. Le validisme persistant dans certains milieux professionnels peut freiner l’insertion et la visibilité des TIH, les conduisant parfois à s’auto-censurer et à freiner leurs opportunités professionnelles.
Le handicap sensoriel auditif présente diverses formes et origines. La déficience peut être légère (difficulté à percevoir les sons faibles), modérée (difficulté à suivre des conversations sans amplification), sévère ou profonde (impossibilité de percevoir les sons sans aides). Elle peut apparaître dès la naissance, progressivement ou soudainement, et se manifester par une diminution ou une altération de la perception sonore. Les acouphènes et l’hyperacousie en font aussi partie. L’impact peut varier selon le degré de perte, le mode d’apparition, l’origine (neurosensorielle, conduit auditif, etc.) et la capacité à être appareillé⸱e.
Les TIH ayant un handicap sensoriel auditif peuvent faire face à divers défis :
- Communication orale : Les difficultés d’audition, de compréhension et d’articulation entravent les échanges, l’accès à certaines informations (notamment informelles) et peuvent renforcer l’isolement.
- Communication écrite : notamment pour ceux dont la langue maternelle est la langue des signes. Cela impacte aussi l’accès à l’information.
- Fatigabilité, en milieu bruyant par exemple
- L’accessibilité des (in)formations et de certains outils (ex. vidéos non signées/sous-titrées, téléphone) peuvent freiner le développement des compétences et la communication
- Stigmatisation et peur de la stigmatisation
- Démarches : les procédures administratives supplémentaires peuvent alourdir la situation
Exemples concrets :
- Un⸱e TIH dont la langue maternelle est la LSF peut rencontrer des difficultés avec des termes techniques en français
- Un⸱e TIH dont l’articulation/compréhension est altérée ou impossible aura du mal à utiliser le téléphone pour prospecter
- Un⸱e TIH nécessitant un interprète LSF peut voir son accès à une formation ou accompagnement ralenti
Il est essentiel de consulter directement la personne concernée pour comprendre ses défis et besoins et mettre en place les actions de compensation les plus adaptées à son cas particulier (ex. sous-titrage, utilisation de phrases simples, recours à un tableau interactif, transcription LSF etc.).
Les Travailleurs Indépendants Handicapés (TIH) ayant un handicap sensoriel visuel rencontrent plusieurs défis.
- Accessibilité numérique : De nombreux logiciels, sites web et outils de travail ne sont pas entièrement accessibles avec des lecteurs d’écran ou des technologies d’assistance. Cela peut limiter l’accès à l’information, aux plateformes de communication et aux outils de gestion de projet.
- Communication avec les clients : La lecture de documents complexes, l’interprétation de graphiques ou de schémas, et l’utilisation de plateformes de visioconférence ne sont pas toujours possibles, même avec des aides techniques mises en place.
- Mobilité et déplacements professionnels : Se rendre à des réunions ou des événements professionnels peut être compliqué, surtout dans des environnements inconnus ou mal adaptés. Les clients des TIH déficient visuel risquent de ne pas adapter leurs locaux pour une prestation ponctuelle.
- Visibilité et crédibilité professionnelle : Certains clients peuvent avoir des préjugés ou des idées reçues sur les capacités professionnelles des personnes déficientes visuelles, ce qui peut nuire à l’acquisition de nouveaux contrats ou partenariats.
- Accès à la formation continue : Les formations en ligne ou en présentiel ne sont pas toujours adaptées, ce qui peut limiter les opportunités de développement de compétences.
- Gestion administrative et comptable : L’accès à certains outils de comptabilité et de gestion administrative peut être difficile, surtout si ces derniers ne sont pas compatibles avec les technologies d’assistance.
- Isolement professionnel : En tant que travailleur indépendant, le risque d’isolement est déjà présent, mais il peut être accentué par les défis liés à la communication et à l’accessibilité.
Des solutions existent, comme l’utilisation de logiciels adaptés, le recours à des aides humaines via une demande auprès de l’AGEFIPH (assistants administratifs, par exemple), et le développement de réseaux professionnels inclusifs.
En tant que conseiller BGE, il peut être délicat d’aborder le sujet du handicap avec un TIH. Pourtant, pour offrir un accompagnement pertinent et adapté, il est essentiel de comprendre l’impact potentiel de ce handicap sur l’activité professionnelle.
Cela ne signifie pas que vous devez nécessairement parler directement du handicap. L’objectif est avant tout de centrer l’échange sur les besoins spécifiques et les éventuels obstacles que la personne pense rencontrer ou rencontre déjà dans son projet ou la mise en place de son activité. Cela permet d’adopter une posture bienveillante et respectueuse tout en favorisant un accompagnement sur-mesure.
- Expliquer l’importance de comprendre les besoins spécifiques pour un accompagnement personnalisé et sans jugements.
- Adopter une posture ouverte et rassurante : « Pour vous accompagner au mieux dans votre projet, il me serait utile de mieux comprendre vos besoins spécifiques et les éventuelles contraintes que vous pourriez rencontrer. »
- Poser des questions ouvertes et précises :
- “Quelles sont les situations de travail qui vous semblent les plus simples ou les plus complexes ?”
- “Dans le cadre de cet accompagnement avec moi, y a-t-il des façons de travailler qui vous conviennent mieux ? Par exemple, préférez-vous des échanges écrits ou oraux ? »
- Écouter attentivement les réponses du TIH et reformuler pour s’assurer de la bonne compréhension.
En co-construisant avec le TIH, suggérez-lui des aménagements réalisables et des outils adaptés à ses besoins. Pensez à mettre en place un suivi régulier pour évaluer l’efficacité des solutions mises en place et les ajuster si nécessaire. Rester à l’écoute du TIH et faire preuve de flexibilité tout au long de l’accompagnement.
Le choix du statut juridique pour un TIH repose sur les mêmes critères que pour tout entrepreneur, mais certains aspects prennent une importance particulière. En tant que conseiller BGE, vous maîtrisez déjà les grands principes des différents statuts (EI, EURL, SASU, micro-entreprise etc.) et leurs implications (responsabilité, fiscalité, embauche etc.). Voici donc les critères à approfondir spécifiquement pour un TIH :
- Acquisition automatique du statut de TIH
Le statut de Travailleur Indépendant Handicapé (TIH) est accessible avec la plupart des statuts juridiques. Pour en savoir plus sur le statut de TIH, nous vous invitons à consulter la question :
Qu’est-ce qu’un travailleur indépendant handicapé (TIH) ?
Ce statut offre des avantages tels que l’incitation financière pour les clients : jusqu’à 30% des coûts de main d’œuvre de chaque facture émise par un TIH est déductible de la contribution AGEFIPH des entreprises. Comment fonctionne l’incitation financière des achats inclusifs TIH : comment en faire bénéficier mes clients ?
- Depuis le 1er janvier 2020, le portage salarial est considéré comme de la sous-traitance handicap et peut être un statut attractif pour les TIH indépendants. Il permet de bénéficier d’une protection sociale complète, mais les charges sociales associées sont également plus importantes. De plus, en portage salarial, il peut être plus complexe de mobiliser des aides à la compensation du handicap, car aux yeux de l’AGEFIPH, l’employeur est la société de portage et non le travailleur indépendant.
- Il n’est pas possible d’obtenir ce statut en optant pour le statut associatif ou la couveuse d’entreprise.
- Incidence sur l’Allocation Adulte Handicapé (AAH) et la pension d’invalidité
Le statut juridique choisi peut avoir une incidence sur l’Allocation Adulte Handicapé (AAH) et la pension d’invalidité. Il est donc important d’évaluer l’impact du choix du statut sur cette allocation et d’opter pour une structure juridique qui permet de maintenir ces allocations sans réduction importante. Quels sont les impacts de l’Allocation Adulte Handicapé (AAH) sur le choix du statut ?
Consulter nos ressources à ce sujet :
- Notre article de blog : Travailleur Indépendant Handicapé (TIH) : comment choisir le statut juridique le plus adapté ?
- Fiches Pratiques Linklusion : Fiche pratique 1 Statut juridique & protection sociale
Vidéo Tih-Leaning : TIH-Learning-09 – Les statuts juridiques
Avantages spécifiques pour les TIH des sociétés unipersonnelles :
- Reconnaissance du statut de Travailleur Indépendant Handicapé (TIH) : Les statuts juridiques tels que l’EURL et la SASU permettent d’obtenir le statut de TIH, offrant ainsi des opportunités de collaboration, avec des entreprises souhaitant faire baisser leur contribution handicap. Comment fonctionne l’incitation financière des achats inclusifs TIH : comment en faire bénéficier mes clients ? A contrario, le statut d’entrepreneur salarié au sein d’une CAE par exemple ne permet pas l’octroi de ce statut.
- Meilleure protection sociale pour la SASU : le dirigeant d‘une SASU est assimilé à un salarié et bénéficie du régime général de la Sécurité sociale. Une meilleure protection sociale sera plus pertinente pour un TIH qui peut avoir de nombreux rendez-vous médicaux ou même bénéficier d’une meilleure couverture lors d’un arrêt maladie. Pour plus de détails, n’hésitez pas à consulter la fiche pratique 1 : statut juridique et protection sociale.
- Les sociétés unipersonnelles peuvent permettre de constituer un apport à l’entreprise sans faire varier les minimas sociaux possiblement touchés par les TIH (notamment l’AAH). En comparaison, le statut d’auto entrepreneur va impacter le montant de l’AAH dès la génération d’un chiffre d’affaires (pour plus de détails voir fiche pratique 16 : Impact d’une hausse de chiffre d’affaire sur l’AAH et la pension d’invalidité en micro-entreprise).
Inconvénients des sociétés unipersonnelles pour lesTIH :
- Complexité administrative : La création et la gestion d’une société impliquent des formalités administratives et des obligations comptables plus lourdes que la micro entreprise. Elles peuvent nécessiter d’être accompagnées d’un juriste (charge financière). Pour certaines typologies de handicap qui peuvent engendrer des difficultés administratives (exemple : déficience visuelle, trouble dys, certains troubles psychiques, TSA, etc.), il n’est pas forcément recommandé de se lancer dans cette démarche. Il conviendra d’échanger avec la personne sur les avantages et les inconvénients de la création d’une société.
- Coûts de fonctionnement : Les frais associés à gestion d’une société sont plus importants qu’en statut de micro-entreprise. Par ailleurs, en cas d’interruption de l’activité liée à une hospitalisation, l’aggravation d’une maladie ou l’évolution du handicap, ces frais seront pour la plupart toujours à débourser.
- Inconvénient de l’EURL : Statut de travailleur non salarié (TNS) : Moins de protection sociale que le régime assimilé salarié (retraite, chômage, protection sociale).
En conclusion, opter pour une société unipersonnelle peut offrir aux TIH des avantages en termes de protection sociale et de dissociation des minimas sociaux et du chiffre d’affaires générés. En revanche, des coûts supplémentaires sont à prévoir et la gestion administrative est plus complexe. Il convient d’échanger avec le porteur de projet d’établir la liste des avantages et inconvénients en prenant en compte sa situation personnelle (dont les conséquences de son handicap).
Depuis le 1er janvier 2020, le statut de TIH est éligible au portage salarial. Le portage salarial permet d’être considéré comme travail indépendant mais de bénéficier des mêmes avantages qu’un salarié, notamment au niveau du régime de protection sociale. Il s’agit d’une relation contractuelle tripartite entre une société de portage salarial, un entrepreneur porté, et l’entreprise cliente pour laquelle la prestation de l’entrepreneur est réalisée.
L’éligibilité : Toute personne ayant l’expertise, la qualification et l’autonomie lui permettant de rechercher ses clients entreprises peut être un salarié porté. Ce dernier doit avoir au minimum une qualification professionnelle de niveau 5 (Bac+2) ou une expérience significative d’au moins 3 ans dans le même secteur d’activité.
Avantages du portage salarial pour les TIH :
- Le “porté” dispose des mêmes droits que les salariés, notamment en termes de protection sociale (cotisation à l’assurance chômage, suivi par la médecine du travail, accès à une mutuelle d’entreprise, droit à la formation professionnelle…)
- La société de portage gère tous les aspects administratifs.
- Le revenu minimum garanti permet d’assurer et de lisser les revenus.
- Être considéré comme un salarié permet de mener à bien des projets personnels plus facilement qu’un micro-entrepreneur (ex : achat immobilier).
- Le “porté” dispose, en principe, des mêmes droits à la compensation du handicap.
Inconvénients du portage salarial pour les TIH :
- Être amputé d’une partie non négligeable de son chiffre d’affaires (jusqu’à plus de 50%).
- L’offre de services est pléthorique et la qualité des sociétés de portage est inégale. Certaines sociétés de portage salarial peuvent avoir des retards de versement de rémunération car elles sont elles-mêmes payées en retard par la société cliente.
- Bien prendre en compte son handicap car certaines sociétés de portage ont numérisé les démarches avec des logiciels non accessibles.
- L’accès aux dispositifs d’aides à la compensation du handicap peut être plus complexe car l’AGEFIPH considère que l’employeur est la société de portage.
Bon à savoir : Un indépendant en portage salarial peut faire bénéficier à ses entreprises clientes, soumises à l’obligation d’emploi de travailleurs indépendants (OETH), de la déduction de la contribution due au titre de cette obligation d’emploi.
Pour plus de détails, n’hésitez pas à consulter la Fiche pratique 5 – Être indépendant en portage salarial
L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) est une aide financière versée par la CAF (caisse des allocations familiales) aux personnes en situation de handicap (quelque soit le type de handicap) ou atteintes d’une maladie chronique invalidante.
Au 1er avril 2025, l’AAH à taux plein s’élève à 1 033,32€ par mois. Les conditions pour la demander sont :
- Avoir un taux d’incapacité (évaluation du handicap) d’au moins 80% ou un taux d’incapacité compris entre 50% et 79% tout en ayant une restriction substantielle et durable d’accès à un emploi.
- Avoir au moins 20 ans ou au moins 16 ans si la personne n’est plus considérée à la charge de ses parents pour le bénéfice des prestations familiales.
- Résider en France
- Percevoir des ressources inférieures à un certain montant.
Bon à savoir :
- bénéficier de l’AAH permet d’obtenir le statut de Travailleur Handicapé (TH) qui est l’un des prérequis pour bénéficier du statut de Travailleur Indépendant Handicapé (TIH).
- Depuis le 1er octobre 2023, l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) est déconjugalisée, ce qui signifie que les revenus du conjoint ne sont plus pris en compte dans le calcul de l’allocation.
L’impact de l’AAH dépend fortement du choix du statut juridique. En optant pour le statut de micro-entrepreneur, les revenus générés par l’activité sont directement associés aux revenus personnels du TIH, car la micro-entreprise est considérée comme une personne physique. Par conséquent, dès que des revenus sont perçus, l’AAH peut être réduite en fonction du chiffre d’affaires réalisé, conformément aux barèmes de cumul. À l’inverse, si le TIH choisit de créer une société (personne morale), les revenus de l’entreprise sont distincts de ses revenus personnels. Ainsi, il est possible de ne pas se verser de rémunération, ce qui permet de préserver l’intégralité de l’AAH. Cependant, la gestion d’une société est plus complexe et coûteuse. En ne versant pas de salaire, le TIH ne cotise pas pour sa retraite personnelle via le régime des salariés.
Si un TIH perçoit l’AAH, ses revenus d’activité doivent donc être déclarés à la CAF. L’actualisation se fait trimestriellement sur le compte personnel CAF, en déclarant les revenus perçus lors du trimestre écoulé. Cela aura pour effet de réajuster l’AAH au trimestre suivant. L’AAH peut être partiellement maintenue en fonction des revenus déclarés, selon un barème spécifique de la CAF.
Vous trouverez toutes les informations sur l’AAH dans nos ressources ci-dessous :
- Article de blog : Tout savoir sur l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH)
- Module 23 de TIH-Learning : TIH et maintien des aides financières
- Nos Fiches pratiques :
Les trois raisons principales de choix du travail indépendant pour une personne en situation de handicap sont :
- Un fort souhait / un esprit entrepreneurial et/ou une compétence spécifique reconnue qui s’exerce principalement en tant que travailleur indépendant (ex. graphiste ou expert comptable) :
- Les personnes en situation de handicap sont souvent confrontées à des défis uniques qui les poussent à innover et à trouver des solutions créatives. Ces compétences sont précieuses dans le monde de l’entrepreneuriat et peuvent conduire à la création de produits ou services innovants, répondant à des besoins spécifiques et parfois négligés.
- Pour certains, entreprendre est l’unique façon de se réaliser pleinement sur le plan professionnel.
- Une inadéquation au salariat et/ou une mauvaise expérience passée liée au salariat :
- Le taux de chômage des personnes en situation de handicap reste encore plus élevé que la moyenne (12% contre 7%). Ainsi, certaines personnes décident de créer leur entreprise pour pallier aux difficultés de la recherche d’emploi salarié, aux manques d’opportunités et aux discriminations qui subsistent sur le marché du travail.
- De nombreuses personnes en situation de handicap ont vécu dans leur vie professionnelle des situations de discriminations qui les poussent parfois à sortir du monde du salariat.
- Un besoin de flexibilité ou une meilleure gestion du temps et des contraintes de santé :
- Flexibilité et autonomie : l’entrepreneuriat permet une grande flexibilité dans l’organisation du travail. Les personnes en situation de handicap peuvent adapter leur emploi du temps en fonction de leurs besoins spécifiques, que ce soit pour des soins médicaux, des thérapies ou simplement pour gérer leur énergie et leur fatigue
- Adaptation de l’environnement de travail : en tant qu’entrepreneur, il est possible de créer un environnement de travail qui répond parfaitement à ses besoins. Cela peut inclure l’aménagement physique du lieu de travail, l’utilisation de technologies adaptées ou la mise en place de méthodes de travail spécifiques. Cette personnalisation peut grandement améliorer le confort et l’efficacité au travail.
Les TIH (Travailleurs Indépendants Handicapés) font face à plusieurs défis à long terme dans leur parcours entrepreneurial :
- Stabilité financière : Beaucoup de TIH démarrent avec des aides (comme l’AAH ou des allocations), mais celles-ci peuvent évoluer ou disparaître. Il est donc essentiel de bien comprendre les mécanismes de cumul entre revenus d’activité et allocations, car ces dispositifs peuvent avoir un impact direct sur la stabilité financière du TIH. Par exemple, l’AAH est soumise à un plafond de ressources, et son montant peut être réduit progressivement en fonction des revenus générés. Une mauvaise anticipation de ces ajustements peut entraîner des fluctuations importantes de trésorerie, rendant difficile la gestion des charges fixes (loyer, matériel, assurances, etc.). Pour pallier ces difficultés, il est recommandé d’établir une gestion rigoureuse de sa trésorerie dès le lancement de l’activité. Cela passe par la mise en place d’un tableau de suivi des entrées et sorties d’argent, l’anticipation des charges sociales et fiscales, ainsi que la constitution d’une réserve financière pour faire face aux périodes creuses ou aux ajustements des allocations. De plus, il peut être pertinent de se faire accompagner par un expert-comptable. Il peut ensuite être intéressant de rendre robuste sa gestion des revenus et tout particulièrement bien comprendre les mécanismes de cumul entre revenus d’activités et allocations. De même, il peut également être intéressant de diversifier ses sources de revenus, par exemple en proposant des services complémentaires ou en développant une présence en ligne pour toucher plus de clients. En revanche, cette stratégie est plus pertinente si l’activité principale est bien solidifiée et si la gestion financière qui y est liée est robuste.
- Prise en compte des conséquences du handicap : La gestion de la charge de travail et de la santé est essentielle. Travailler seul signifie souvent gérer toutes les tâches soi-même, ce qui peut devenir fatiguant voire complexe dans certaines situations de handicap. Pour anticiper cela, il conviendra de lister toutes les tâches à réaliser en tant que travailleur indépendant (tant sur la partie “métier” que sur la partie “gestion d’entreprise”). Pour chaque tâche, la personne pourra spécifier ses difficultés actuelles et futures (notamment si les conséquences du handicap sont fluctuantes ou dégénératives). Si les difficultés sont trop importantes, des aides à la compensation du handicap existent et peuvent être demandées auprès de l’AGEFIPH Quels sont les principaux circuits de compensation du handicap ?. La réalisation du dossier et l’obtention de ces aides sont chronophages et parfois longues, il conviendra donc d’anticiper ces demandes au maximum.
- Stabilité de l’activité via une clientèle atteinte et via un réseau élargi : Enfin, la visibilité, le réseautage et la fidélisation des clients sont cruciaux et parfois compliqués à mettre en place et à préserver. Les petites activités reposent souvent sur le bouche-à-oreille et une clientèle locale. Pour assurer leur continuité, il est utile d’entretenir de bonnes relations avec ses clients, parfois d’être présent sur les réseaux sociaux et de rejoindre des communautés d’entrepreneurs pour partager des conseils et opportunités. Le partage entre pairs peut être extrêmement bénéfique pour lever des freins dans le développement de l’activité, et pour élargir son propre réseau.
Le statut TIH (Travailleur Indépendant Handicapé) est la combinaison du statut de Travailleur Handicapé (TH) et du statut de Travailleur Indépendant (TI). L’entrepreneur n’a pas besoin d’obtenir un agrément ou une validation supplémentaire pour être reconnu TIH.
Ce statut s’intègre à la sous-traitance handicap au même titre que les EA et les ESAT, avec la loi « pour la Croissance, l’Activité et l’Égalité des chances économiques ». Cette loi est entrée en vigueur en janvier 2016 avec le décret d’application de la loi Macron. En effet, il permet entre autres de faire bénéficier à certains clients d’une incitation financière.
Selon l’Agefiph, il faut faire partie de l’une de ces catégories (article L5212-13 du Code du travail, loi de février 2005) pour être officiellement reconnu Travailleur Handicapé (TH) :
- Avoir la Reconnaissance de Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH). Elle est octroyée par la MDPH / Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH).
- La RQTH est la reconnaissance administrative du handicap la plus répandue (environ 2/3 des TH)
- Etre bénéficiaire d’une rente Accident du Travail ou Maladie Professionnelle (ATMP)
- Avoir une pension d’invalidité
- Etre bénéficiaire d’une pension militaire ou apparentée (articles L. 241-2, L. 241-3 et L. 241-4 du Code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de la guerre)
- Etre titulaire de la carte mobilité inclusion portant la mention « invalidité » selon l’article L. 241-3 du Code de l’action sociale et des familles,
- Etre titulaire de l’Allocation adulte handicapé (AAH)
Bon à savoir :
- Travailleur Indépendant Handicapé TIH & portage salarial : Depuis le 1er janvier 2020, le portage salarial est reconnu comme statut équivalent TIH. Il permet d’avoir l’activité d’un freelance ou entrepreneur et d’avoir les mêmes avantages qu’un statut salarié comme conserver le régime de protection sociale des travailleurs salariés
- Les exceptions au statut de Travailleur Indépendant Handicapé TIH:
- Les dirigeants d’Associations
- Les CAE (Coopérative d’Activité et d’Emploi)
- Couveuse
En tant que conseiller BGE, il est essentiel de guider les travailleurs indépendants handicapés (TIH) vers les ressources appropriées pour identifier et obtenir les aides adaptées à leur situation. Voici les principales organisations à contacter :
AGEFIPH (Association de Gestion du Fonds pour l’Insertion des Personnes Handicapées) : L’AGEFIPH finance des dispositifs pour la compensation du handicap, l’adaptation des outils de travail, et le lancement d’activités entrepreneuriales.
👉 Site officiel de l’AGEFIPH
France Travail : France Travail accompagne les demandeurs d’emploi dans leurs réflexions et la mise en œuvre de leur projet professionnel, y compris les travailleurs indépendants et les travailleurs handicapés, en leur proposant des services personnalisés et adaptés à leurs besoins spécifiques :
- Des services spécialisés pour la création et la reprise d’entreprise, avec des ateliers pratiques dédiés à la gestion et au développement entrepreneurial.
- Un accompagnement spécifique pour les travailleurs handicapés, incluant des conseils personnalisés, un suivi renforcé.
Au-delà de ces services spécifiques, France Travail a également la capacité de financer des formations pour développer les compétences des bénéficiaires et de prescrire des accompagnements ciblés, comme l’accompagnement proposé par Linklusion – TIH Booster.
👉 Site officiel de France Travail
Cap Emploi : est un réseau national spécialisé dans l’accompagnement des personnes en situation de handicap vers l’emploi ou dans leur maintien en activité professionnelle. Ses missions incluent :
- Information et conseil : Aide à la compréhension des démarches et dispositifs accessibles.
- Accompagnement vers l’emploi : Appui dans la création d’un projet professionnel et mise en relation avec des opportunités adaptées.
- Maintien dans l’emploi : Identification des besoins du handicap, recommandations et mises en œuvre des aménagements.
h’up Entrepreneurs : une association qui soutient les entrepreneurs en situation de handicap, selon leur niveau d’avancement, grâce à des conseils stratégiques, des parcours thématiques, du mentorat, du coaching et beaucoup de mise en lien pour renforcer son réseau !
Linklusion : propose des services pour les Travailleurs Indépendants Handicapés (TIH) et leur écosystème :
- Une plateforme de mise en relation gratuite entre les TIH et les entreprises
- TIH Booster, un programme d’accompagnement gratuit (sous conditions d’éligibilité) qui sécurise le parcours des entrepreneurs immatriculés en situation de handicap en levant les freins périphériques d’accès à l’emploi ou au développement économique.
- TIH Learning, un programme d’information, conseil qui propose des modules en ligne à la croisée des problématiques du handicap et de l’entrepreneuriat.
Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) :
Chaque département dispose d’une MDPH qui centralise les démarches pour accéder aux aides liées aux contraintes quotidiennes du handicap.
En orientant les TIH vers ces structures, vous leur permettez d’accéder à un écosystème qui se développe et leur permettant de maximiser leurs chances de succès entrepreneurial.
Les critères de la contribution Agefiph
Toutes les entreprises de plus de 20 salariés sont susceptibles de payer une contribution handicap.
Si le client d’un TIH paie la contribution handicap, il pourra déduire jusqu’à 30% des coûts de main d’œuvre de la facture du TIH de sa contribution Agefiph.
Le calcul qui permet de connaître le montant de la contribution Agefiph
Le calcul se fait en 2 étapes :
D’abord le calcul du montant déductible sur une facture, puis le maximum de déductibilité totale que le client pourra appliquer en cumulant toutes les factures sur une année.
Étape 1 : Le montant déductible sur la facture correspond à 30% des « coûts de main d’œuvre ». Sur une facture de prestation intellectuelle, vous pouvez considérer que l’essentiel de la facture constitue de la main d’œuvre. Si la facture comprend de la revente de marchandise, il faut penser à retirer ce montant pour calculer le coût de main d’œuvre. Si le TIH est micro-entrepreneur, l’abattement forfaitaire s’applique en fonction de l’activité.
Étape 2 : Le plafond ou montant total que le client pourra déduire de sa contribution handicap sur une année, en cumulant les déductions de toutes les factures de TIH, EA ou ESAT.
Ce plafond de déductibilité est de 50% de la contribution handicap si le taux d’emploi de personnes handicapées est inférieur à 3%. Ce plafond est de 75% de la contribution si le taux d’emploi est égal ou supérieur à 3%.
Les étapes administratives pour avoir droit à cette réduction de la contribution Agefiph :
Le Travailleur Indépendant Handicapé et le client ont chacun une action à accomplir :
- Le TIH produit un certificat de coût de main d’œuvre de préférence avant la fin de l’année de livraison du produit ou service.
- Le client doit présenter l’ensemble de ces montants déductibles dans le cadre de sa déclaration d’obligation d’emploi de travailleurs handicapés (la DOETH).
Linklusion vous propose un modèle Excel téléchargeable ci-dessous pour votre attestation de déductibilité TIH EA & ESAT :
https://linklusion.fr/wp-content/uploads/Attestation-deductibilite-COMOD-handicap-2024-1.xlsx
Le rôle de la protection sociale pour les indépendants est de permettre de faire face aux conséquences financières qui découlent d’événements comme la maladie, le chômage, la maternité, l’invalidité, la vieillesse, les accidents de travail…
Il y a 3 logiques de prise en charge :
- L’assurance sociale : on parle de prestations « contributives », réservées à ceux qui cotisent et leurs proches, les ayants droit.
- L’assistance : on parle de prestations « non contributives ». Ces prestations sont versées sous condition de ressources, mais la cotisation n’est pas obligatoire. L’allocation aux adultes handicapés (l’AAH) en fait d’ailleurs partie.
- La protection universelle maladie (Puma) : elle est versée sans condition de cotisations ni de ressources. Elle garantit à toute personne travaillant ou résidant en France de manière stable et régulière, un droit à la prise en charge des frais de santé.
Pour les travailleurs indépendants, on calcule les cotisations sur la base des revenus professionnels, c’est-à-dire le chiffre d’affaires. C’est l’URSSAF qui collecte les cotisations.
Les taux de cotisations varient selon :
- La nature de l’activité exercée,
- Le statut juridique de votre entreprise
Le statut de micro-entrepreneur ayant été créé pour encourager l’entrepreneuriat, les cotisations sont plus faibles mais la protection est moins forte que celle des salariés.
Les indépendants assimilés salariés, quant à eux, relèvent du régime général de la sécurité sociale, comme les salariés. Ils bénéficient d’une meilleure protection en cas d’accident du travail et d’invalidité. De plus, la pension de retraite est généralement plus élevée que les TNS, mais leurs taux
En tant que TIH, quelle que soit la situation professionnelle, vous pouvez être éligible à des dispositifs de protection sociale spécifiques ; comme l’AAH, ou plus étendus, tel que la CSS (Complémentaire Santé Solidaire). Enfin, vous pouvez, sous certaines conditions, bénéficier d’une retraite au taux maximum à partir de 55 ans.
- S’inscrire sur la plateforme de mise en relation Linklusion.fr
Pour commencer, nous invitons les TIH à chercher Linklusion dans son moteur de recherche ou à se rendre directement sur le lien suivant : https://linklusion.fr/inscription-linklusion/
Dans un premier temps, le TIH peut s’inscrire en se créant un compte sur la plateforme de Linklusion. Pour cela, il doit renseigner un identifiant, une adresse mail et un mot de passe.
Ensuite, il doit entrer les informations suivantes pour constituer son profil : sa dénomination sociale, saforme juridique, son numéro de SIRET, son nom commercial, le titre de son profil (correspondant à son métier ou au nom de son entreprise). Ensuite, il doit indiquer comment il a entendu parler de Linklusion. Après avoir validé les conditions générales, il peut cliquer sur “Terminer l’inscription” afin de finaliser son inscription sur Linklusion.
- Validation du compte
Suite à l’étape précédente, son adresse mail et ses données vont être vérifiées et validées par l’administrateur de Linklusion. Un mail lui sera envoyé dans les 24h à 48h pour l’inviter à :
- se connecter sur son espace
- Compléter les données de son profil sur la plateforme
Enfin, il sera impératif que le TIH envoie par mail son justificatif RQTH (ou un équivalent) à contact@linklusion.fr, nécessaire pour certifier son profil.
Une fois le profil complété et la RQTH envoyée par mail à Linklusion, le profil du TIH sera certifié par nos équipes. Cette certification est un gage de confiance pour les entreprises qui consultent son profil, ce qui optimise ses chances d’être contacté.
Pour plus d’informations à ce sujet, consultez notre fiche pratique 21 “S’inscrire sur la plateforme de mise en relation Linklusion” https://bs.linklusion.fr/tih-learning.fr/fiches-pratiques/
Au-delà de l’incitation financière, présenté dans la question Comment fonctionne l’incitation financière des achats inclusifs TIH : comment en faire bénéficier mes clients ?, il existe aussi des intérêts extra financier des achats inclusifs pour les TIH :
Les typologies d’intérêts extra-financiers pour les achats inclusifs :
La communication
Faire appel à un entrepreneur handicapé permet à votre client de valoriser son engagement inclusif.
- Pour un particulier : Augmentation du capital sympathie et fierté de contribuer à une société inclusive.
- Pour une entreprise : Communication sur la collaboration dans les publications, les réseaux sociaux, ou dans les rapports annuels et RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises).
La conséquence pour vous de cet enjeu de communication ne sera pas systématique, ni directe.
Nous vous conseillons de vous intéresser à la politique RSE de votre client.e et de vous préparer à aborder des sujets en lien avec la communication. Par exemple, votre client.e pourrait vous inviter à un événement d’entreprise sur le thème de la RSE ou de l’inclusion en tant que participant/intervenant. Il sera important de savoir si vous accepterez d’être présenté en tant qu’entrepreneur handicapé à un événement de ce type.
La cohésion
Votre intervention peut déclencher un effet de cohésion sur les entreprises et particuliers auxquels vous livrerez la commande. En effet, si votre handicap est rendu perceptible pour la cliente et son organisation, le groupe qui aura recours à vous peut se retrouver renforcé. Notamment par la fierté de contribuer à une société plus inclusive. Il est en effet fréquent que l’intervention d’un TIH amène une équipe à s’interroger sur sa capacité à accueillir une personne handicapée.
Nous abordons d’ailleurs en partie ce sujet dans notre module 3 TIH-Learning sur la préparation de la signature et la livraison. Cependant, cet effet de cohésion est imprévisible et nous vous déconseillons d’en parler spontanément ou de le présenter comme un argument de vente.
Oui, il existe des réseaux et associations dédiés aux entrepreneurs en situation de handicap. Le ResoTIH, composé de deux structures : Linklusion et H’up Entrepreneurs, est spécialisé dans l’accompagnement des Travailleurs Indépendants Handicapés (TIH). Nous développons des services adaptés aux TIH pour soutenir leur activité, notamment grâce à des programmes d’accompagnement personnalisés, des outils dédiés, des formations sur mesure, ainsi qu’un réseau d’entraide.
Linklusion : propose des services pour les Travailleurs Indépendants Handicapés (TIH) et leur écosystème :
- Une plateforme de mise en relation gratuite entre les TIH et les entreprises
- TIH Booster, un programme d’accompagnement gratuit (sous conditions d’éligibilité) qui sécurise le parcours des entrepreneurs immatriculés en situation de handicap en levant les freins périphériques d’accès à l’emploi ou au développement économique
- TIH Learning, un programme d’information, conseil qui propose des modules en ligne à la croisée des problématiques du handicap et de l’entrepreneuriat
- Un Centre de compensation du handicap par aide humaine
H’up Entrepreneurs : une association qui soutient les entrepreneurs en situation de handicap, selon leur niveau d’avancement, grâce à des conseils stratégiques, des parcours thématiques, du mentorat, du coaching et beaucoup de mise en lien pour renforcer son réseau !
👉 Site officiel de H’up Entrepreneurs
Il existe également Cap Emploi, C’est un réseau national spécialisé dans l’accompagnement des personnes en situation de handicap vers l’emploi ou dans leur maintien en activité professionnelle. Ses missions incluent :
- Information et conseil : Aide à la compréhension des démarches et dispositifs accessibles.
- Accompagnement vers l’emploi : Appui dans la création d’un projet professionnel et mise en relation avec des opportunités adaptées.
- Maintien dans l’emploi : Identification des besoins du handicap, recommandations et mises en œuvre des aménagements.
Nous proposons un accompagnement gratuit nommé TIH Booster, spécialement conçu pour soutenir les TIH immatriculés. Il s’agit d’un dispositif financé par le Ministère du Travail et agit sous la forme d’une Entreprise d’Insertion par le Travail Indépendant.
Ce programme a pour objectif d’enrichir leur projet, de les aider à mieux comprendre leurs marchés potentiels, d’accroître leur force de vente, et de les orienter dans leurs démarches administratives, telles que la recherche d’aides ou la compensation du handicap. Il est pensé pour être complémentaire à d’autres dispositifs d’accompagnement.
Nous visons à sécuriser le parcours des travailleurs indépendants en levant les freins périphériques qui freinent le développement économique grâce à deux volets d’accompagnement :
Un accompagnement professionnel et commercial
L’accompagnement professionnel et commercial vise à faire monter en compétences les entrepreneurs sur les sujets liés à la gestion et au développement de leur entreprise : élaboration et création des supports marketing, mise en place d’un pitch commercial, déploiement d’une prospection commerciale, diversification des clients, repositionnement etc.
Un accompagnement social et administratif
- Apporter un soutien social visant lever l’ensemble des freins à l’activité économique, notamment lorsque le handicap impacte l’activité indépendante, mais parfois plus larges : logement, garde d’enfant, aidant, maîtrise de la langue, du numérique…
- Appuyer dans les démarches administratives : accompagnement à la formation, appui à la recherche et la constitution de dossier de subvention, conseil et appui administratif (facturation, déclaration de TVA)
Notre programme est présent dans 16 départements.
Pour plus d’informations et pour contacter nos antennes, consultez notre site : https://linklusion.fr/tih-booster/
Le Resotih valorise régulièrement les réussites et les initiatives des TIH, mettant en lumière des projets inspirants. Découvrez ci-dessous quelques témoignages illustrant l’impact et la créativité des TIH.
- 🏆🏆 Une édition exceptionnelle des Trophées h’up entrepreneurs, qui s’est tenue le 3 décembre 2024 au Palais de la Porte Dorée, en célébration de la #JIPH (Journée Internationale des Personnes Handicapées). Une soirée pour célébrer et récompenser les entrepreneurs en situation de handicap, qui se distinguent par leur innovation, leur parcours inspirant et leur engagement. Cette soirée met en lumière des initiatives exceptionnelles, preuve que l’entrepreneuriat n’a pas de frontières.
🎥 Revivez la cérémonie ici : Regarder sur YouTube
Découvrez une multitude de portraits d’entrepreneurs accompagnés dans le cadre du programme TIH Booster de Linklusion. 🚀 Portrait d’un entrepreneur Linklusion 🚀
Si un TIH a besoin d’adapter son poste de travail ou de compenser son handicap dans son activité professionnelle, sachez que des aides existent, notamment auprès de l’AGEFIPH Quels sont les principaux circuits de compensation du handicap ?. Pour bénéficier d’un accompagnement optimal, il est fortement recommandé de solliciter les services d’accompagnement des Cap emploi (vers l’emploi ou en maintien d’activité).
Les Cap emploi sont spécialisés dans l’accompagnement des travailleurs en situation de handicap et peuvent mobiliser des études spécifiques pour identifier les solutions d’aménagement les plus adaptées à votre poste. Cela peut inclure des études ergonomiques ou des appuis spécifiques permettant d’évaluer vos besoins d’aménagements techniques, humains ou organisationnels.
Lors de ces études, il est généralement possible de tester du matériel avant son acquisition, comme des bureaux et accessoires ergonomiques ou encore des logiciels d’assistance tels que Dragon, un logiciel de reconnaissance vocale. À l’issue de ces tests, Cap emploi rédige un compte rendu détaillé et peut accompagner les TIH dans le montage d’un dossier de financement auprès de l’AGEFIPH afin d’obtenir les aides nécessaires à la mise en place des aménagements.
Il est également important de noter que ces aménagements ne sont pas réservés aux TIH en activité : ils peuvent être pensés et mis en place en amont du démarrage d’une activité professionnelle, notamment pour les porteurs de projet.
Vous trouverez toutes les informations sur les différents moyens de compensation dans nos ressources ci-dessous :
- Article de blog TIH : Quelles sont les aides pour compenser mon handicap ?
- Module 20 de TIH-Learning : TIH et compensation du handicap
- Nos Fiches pratiques : https://bs.linklusion.fr/tih-learning.fr/fiches-pratiques/
Les troubles de l’audition sont particulièrement répandus en France. Qu’ils découlent d’un handicap survenu dès la naissance ou qu’ils soient la conséquence d’un accident au cours de la vie (destruction des cellules ciliées de la cochlée, destruction du nerf auditif, autres raisons), on estime qu’un quart (1 personne sur 4) des 18-75 ans présente une déficience auditive. Le niveau de surdité diffère d’un individu à un autre et pour un même handicap, on ne peut présumer du niveau de compréhension et des besoins spécifiques de la personne.
Il conviendra donc de se renseigner sur :
- Les habitudes et les préférences de la personne : comment souhaitez-vous communiquer ?
- Les aides dont disposent la personne. Il existe deux aides principales : la PCH surdité attribuée par la MDPH et les aides techniques ou humaines versées par l’AGEFIPH.
Dans tous les cas de nombreuses solutions existent pour compenser le handicap. Pour certains, pouvoir lire sur les lèvres suffira, pour d’autres, une solution de sous-titrage sera nécessaire. Depuis quelques années, la plupart des outils en ligne de visioconférence intègrent un service de sous-titres.
C’est le cas de Google Meet, Zoom ou encore Microsoft Teams. Enfin, certaines personnes pourront faire la demande d’un interprétariat en langue des signes française. Pour les événements physiques, il existe 2 sources principales : les agences d’interprétation en langue des signes française & les plateformes professionnelles (Malt, Linklusion, Fiverr, LinkedIn, etc…). Dans le premier cas, vous contactez une agence spécialisée qui regroupe plusieurs interprètes – il en existe des dizaines en Ile-de-France. Dans le second cas vous allez être mis en relation avec un indépendant qui exerce la profession sous le statut de travailleur indépendant. Le tarif peut varier en fonction de votre demande (déplacement, horaires, contenus à interpréter, etc…) mais il faut compter environ 150€ pour 1 heure d’interprétariat et environ 500€ pour une journée complète. Un devis vous permettra de comparer les offres et choisir celle qui répond le mieux aux besoins. Il est conseillé d’anticiper au maximum sa demande afin d’avoir le temps de réaliser ces démarches, une requête urgente sera nécessairement plus chère, tout comme les demandes extraordinaires (en soirée, week-end ou jour férié).
Bon à savoir : Depuis le mois d’octobre 2018, les opérateurs membres de la Fédération Française des Télécoms ont lancé le Centre Relais Téléphonique (CRT). Ce service, opéré par l’entreprise française RogerVoice, permet une mise en relation d’une personne sourde ou malentendante avec un interprète en Langue des Signes Française (LSF), un codeur en Langue française Parlée Complétée, ou par écrit. Trois heures par mois sont offertes depuis le 1er octobre 2021.
Créé par la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, dénommée “loi handicap”, le droit à la compensation entend compenser les conséquences du handicap.
Deux principaux circuits permettent d’accéder à des aides pour compenser le handicap lorsque vous êtes TIH :
- Les actes essentiels de la vie quotidienne, gérés par la MDPH
- L’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap, gérée par l’AGEFIPH (secteur privé) ou la FIPHFP (secteur public)
Comment compenser le handicap dans la vie quotidienne ?
La MDPH propose la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) pour permettre de financer certaines dépenses liées au handicap pour les actes essentiels de la vie quotidienne. Pour en bénéficier, il faut remplir certaines conditions d’âge, de ressources, de résidence et de perte d’autonomie dans la réalisation d’activités importantes du quotidien.
Les aides mobilisables dans la PCH :
- Aides humaines : L’aide humaine permet de rémunérer un service d’aide à domicile ou de dédommager un aidant familial
- Aides techniques : Financement de matériel adapté (fauteuils roulants, prothèses, aides à la communication) et d’aménagements du domicile (rampe d’accès, salle de bain adaptée).
- Aide à l’aménagement d’un véhicule pour le rendre accessible aux personnes handicapées.
- .Aides spécifiques ou exceptionnelles : Prise en charge de certaines dépenses liées au handicap, comme les frais de transport, les surcoûts liés à l’emploi d’une tierce personne, etc.
- Aide animalière : pour l’acquisition et l’entretien de chiens guides
Pour bénéficier de la PCH, il est nécessaire de constituer un dossier auprès de la MDPH du département. La PCH est calculée en fonction des frais réels, sur présentation de justificatifs, et est exonérée d’impôt.
Comment compenser son handicap dans la vie professionnelle ?
Ce deuxième circuit permet la compensation du handicap sur le plan professionnel et se met en place au travers de l’AGEFIPH pour les TIH.
Afin d’analyser au mieux les besoins des TIH ainsi que les aides à la compensation du handicap mobilisables auprès de l’AGEFIPH, nous orientons les TIH à prendre contact avec Cap Emploi. Leurs conseillers proposent un accompagnement pour mener les démarches nécessaires.
Les aides mobilisables pour un TIH auprès de l’AGEFIPH
- Aide à l’adaptation des situations de travail (AAST) : cette aide peut être accordée à l’entrepreneur afin de mettre en œuvre diverses formes d’aides (aides techniques, humaines ou organisationnelles).
- Aide aux déplacements : qui peut être accordée pour prendre en charge les surcoûts générés par le handicap dans les déplacements .
Enfin, une autre démarche peut être pertinente si les besoins de compensation s’avèrent pérennes une fois les aménagements réalisés : la Reconnaissance de la Lourdeur du Handicap (RLH). En effet, l’aide de la RLH compense financièrement les charges importantes et durables supportées par l’entreprise.
Vous trouverez toutes les informations sur les différents moyens de compensation dans nos ressources ci-dessous :
- Article de blog TIH : Quelles sont les aides pour compenser mon handicap ?
- Module 20 de TIH-Learning : TIH et compensation du handicap
- Nos Fiches pratiques : https://bs.linklusion.fr/tih-learning.fr/fiches-pratiques/
Les travailleurs indépendants handicapés peuvent utiliser les nouvelles technologies de plusieurs manières pour compenser leur handicap et améliorer leur productivité :
- Logiciels de lecture d’écran : Pour les personnes malvoyantes, des logiciels peuvent permettre de lire à haute voix le contenu des écrans et faciliter l’accès aux informations en ligne et aux logiciels : NVDA, Openbook, Easyconverter. Le logiciel “Supernova Agrandisseur Vocal” permet par exemple de faciliter la navigation sur le web en caractères agrandis et visuellement adaptés.
- Reconnaissance vocale : Les fonctionnalités de reconnaissance vocale intégrées aux systèmes d’exploitation (comme Siri ou Google Assistant) permettent de dicter du texte, de prendre des notes ou même de contrôler l’ordinateur sans avoir besoin d’utiliser un clavier.
- Les outils de visioconférence : Les applications de réunion en ligne (Zoom, Microsoft Teams) offrent par exemple des sous-titres en temps réel pour les personnes malentendantes ou sourdes, leur permettant de participer pleinement aux discussions. Il faut prendre en compte que certaines applications peuvent être plus accessibles que d’autres en fonction du handicap. Par exemple, Zoom est une application plus accessible pour les personnes malvoyantes par comparaison à Microsoft Teams.Il ne faut pas hésiter à se renseigner de plus près.
- Applications de gestion de projet : Des outils de gestion de projet comme Trello, Notion, Asana ou autres peuvent aider à organiser les tâches et à suivre les projets de manière claire et structurée. Pour les travailleurs souffrant de troubles cognitifs, ces outils peuvent offrir une vue d’ensemble simplifiée et un suivi automatique des échéances.
- Calendriers : Utiliser des calendriers comme Google Calendar ou Outlook permet de planifier facilement les rendez-vous et les tâches. Ces outils peuvent être synchronisés avec des rappels et des notifications, réduisant ainsi le risque d’oubli.
- Outils technologiques ergonomiques : Des claviers ergonomiques ou adaptés (claviers braille, claviers avec des touches géantes, souris adaptées aux personnes ayant des limitations motrices) permettent d’améliorer l’ergonomie et de rendre l’interaction avec l’ordinateur plus facile. Des écrans peuvent être plus adaptés pour certaines situation de handicap;
- Tablettes et smartphones : Les tablettes, avec leur interface tactile et leurs options d’accessibilité, peuvent être plus faciles à utiliser pour certaines personnes handicapées.
- Plateformes de travail collaboratif à distance : Des outils de collaboration en ligne comme Slack, Microsoft Teams, ou Zoom permettent aux travailleurs handicapés de participer activement aux réunions et projets. Ils peuvent aussi réduire les déplacements physiques.
- Les formations en ligne sur Youtube ou sur des plateformes accessibles : Les TIH peuvent aujourd’hui accéder à des plateformes accessibles de formation sous-titrées et caractérisées par des assistants vocaux. Il existe également des formats asynchrones qui permettent de suivre des formations à son propre rythme.
- Enfin, l’intelligence artificielle va probablement permettre d’améliorer – dans les années à venir – les technologies précédemment citées.